Très célèbre et reconnu outre-Atlantique, bien plus qu'en Europe, ce très bon film de Roman Polanski s’inspire des films noirs d’antan et cherche son propre
style à partir de cet héritage immense. L’intrigue est prenante, dans cette
Californie sans eau où quelque chose se passe.
Jack Nicholson
est épatant en privé perdu qui cherche longtemps (et qui se cherche, par la
même occasion, épuisé qu’il est par sa vie de privé minable). Difficile
de ne pas en faire, au moins dans la première partie du film, le double du cinéaste
qui cherche sa voie parmi les codes du film noir : Jack Gittes a bien peu
de flair (très bonne idée que celle de lui entailler le nez comme pour mieux
signifier cette incapacité), qui piétine, s’empêtre et tourne en rond un bon
moment.
Et tout semble un
peu vaporeux, le temps s’étire étrangement, les responsables restent fantomatiques
et mal identifiés. Et les fils, lentement, de façon impalpable, mènent vers
Chinatown, où tout s’achève.
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