Film coup de
poing, empli à la fois de lyrisme et d’images tantôt dures et tantôt vibrantes. Le
film ne suit pas les préceptes du Dogme (plusieurs éléments seulement sont
présents), mais on retrouve malgré tout une manière de filmer typique et Breaking The Waves est une des réussites
les plus éclatantes du cinéma danois de la période.
L’histoire est
simple, sur cette île écrasée de puritanisme, avec Bess qui s’en extirpe tant bien
que mal par cet amour fou pour Jan. L'interprétation d'Emily Watson est fantastique.
On s’attardera sur
la puissance visuelle du film, avec ses images magnétiques, rêches ou
splendides, et cette caméra qui bouge sans cesse et qui nous jette au cœur de
chaque scène, aux côtés des personnages. On glosera moins, en revanche, de la
morale provocante et étouffante, avec cette exaltation de l’amour humain (pour
son mari handicapé, Bess se sacrifie corps et âme), scandée, de façon tout
aussi provocante mais miraculeuse, par les cloches finales dans le ciel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire