Film apocalyptique
assez typique des années 70, Le Survivant
reprend une idée du Monde, la Chair et le Diable en s’ouvrant sur un Los Angeles abandonné et parcouru par un homme
seul. La guerre nucléaire a ici laissé place à une guerre biologique et le
survivant du titre n’est autre que le savant qui est parvenu à mettre au point
un vaccin qu’il a testé sur lui-même et à qui il doit sa survie. L’intrigue
s’enrichit de survivants monstrueux rassemblés en une secte de fanatiques.
Le film dénonce
évidemment la guerre froide et sa folie de la course à l’armement mais la cause
est bien mal défendue par ces fanatiques sectaires qui veulent la peau du
dernier survivant (symbole à leurs yeux du progrès technique et du déchaînement
bactériologique qui a eu lieu). On comprend bien vite que le seul salut de
l’humanité réside dans le savant et dans son vaccin.
Malheureusement
si l’intrigue, typique des films apocalyptiques (avec en plus Charlton Heston à
la barre, acteur souvent utilisé dans ce type de rôle), le film a vieilli et
renvoie à son époque, avec ses noirs aux coupes afro, sa musique ou son esthétique
générale.
Le film aura
plusieurs remake, dont le plus récent Je suis une légende de Francis Lawrence.
Dans l’histoire
du cinéma américain, ces films apocalyptiques se développent alors que le
western, pour de nombreuses raisons, bat de l’aile. Mais ils peuvent être
compris comme une nouvelle interprétation du mythe de la frontière, cette
espace de confrontation, progressivement occupé lors de la conquête de l’Ouest.
Dans cette optique les films apocalyptiques reprennent cette idée puisque,
l’humanité étant dévastée, le monde est de nouveau à conquérir pour les quelques
survivants. De même, les films de science-fiction, en ouvrant sur l’espace et
des mondes inconnus, proposent aux aussi de nouveaux espaces, où l’alien
remplace l’Indien des westerns.
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