jeudi 4 janvier 2018

Les Envahisseurs de la planète rouge (Invaders from Mars de W. C. Menzies, 1953)




Intéressant film de science-fiction mais qui a beaucoup vieilli. Par rapport à d’autres films des années 50, celui-ci a même particulièrement vieilli, non pas du fait de son scénario, mais parce que le réalisateur a bien du mal à cacher le faible budget du film. Au-delà des problèmes de trucages ou de costumes (peut-être eût-il été préférable, pour représenter des mutants, de faire un quelconque monstre en caoutchouc – comme dans Les Survivants de l’infini par exemple – plutôt que des personnages en pyjama vert...), ce sont les inserts des chars partant au combat puis canardant à tout va qui ont du mal à passer. On sent bien à quel point la mise en scène a du mal à quitter le petit bout de plage tout en faisant croire que des chars venus par trains entiers ont cerné la zone.



L’idée de base, pourtant, est tout à fait géniale, puisque des martiens fraîchement débarqués de leur soucoupe volante insèrent des petits processeurs dans le cerveau des humains qu’ils ont capturés pour en prendre le contrôle. Cette idée, que l’on retrouvera sous différentes formes dans bien des films (par exemple dans Un crime dans la tête où le lavage de cerveau remplace l’électronique), est très riche scénaristiquement et aurait mérité d’aller plus loin que la simple prise de contrôle du commissariat du coin. Ici la critique anti-rouge va bon train puisqu’il s’agit pour les martiens de détruire les fusées mises au point dans l’usine d’à côté.
Mais si la première partie du film est très réussie (notamment parce qu’elle nous fait adopter le point de vue du jeune David qui a vu une soucoupe volante atterrir puis qui comprend que ses parents sont « différents »), la dernière partie est plombée par de longues explications et, on l’a dit, par son aspect cheap et sans surprise.



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