Intéressant film
de science-fiction mais qui a beaucoup vieilli. Par rapport à d’autres films
des années 50, celui-ci a même particulièrement vieilli, non pas du fait de son
scénario, mais parce que le réalisateur a bien du mal à cacher le faible budget
du film. Au-delà des problèmes de trucages ou de costumes (peut-être eût-il été
préférable, pour représenter des mutants, de faire un quelconque monstre en
caoutchouc – comme dans Les Survivants de l’infini par exemple – plutôt que des personnages en pyjama vert...), ce
sont les inserts des chars partant au combat puis canardant à tout va qui ont
du mal à passer. On sent bien à quel point la mise en scène a du mal à quitter
le petit bout de plage tout en faisant croire que des chars venus par trains
entiers ont cerné la zone.
L’idée de base,
pourtant, est tout à fait géniale, puisque des martiens fraîchement débarqués
de leur soucoupe volante insèrent des petits processeurs dans le cerveau des
humains qu’ils ont capturés pour en prendre le contrôle. Cette idée, que l’on
retrouvera sous différentes formes dans bien des films (par exemple dans Un crime dans la tête où le lavage de
cerveau remplace l’électronique), est très riche scénaristiquement et aurait
mérité d’aller plus loin que la simple prise de contrôle du commissariat du
coin. Ici la critique anti-rouge va bon train puisqu’il s’agit pour les
martiens de détruire les fusées mises au point dans l’usine d’à côté.
Mais si la
première partie du film est très réussie (notamment parce qu’elle nous fait
adopter le point de vue du jeune David qui a vu une soucoupe volante atterrir
puis qui comprend que ses parents sont « différents »), la dernière partie
est plombée par de longues explications et, on l’a dit, par son aspect cheap et
sans surprise.
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