Autre remake du
film de Don Siegel – après celui de P. Kaufman en 1978 –, le film d’Abel Ferrara, s’il est intéressant, est
nettement moins réussi que ses deux prédécesseurs.
Le film reprend
la trame principale des Body Snatchers de 1956 mais en introduisant
différents éléments, pas toujours bien vus ou très utiles.
Le film ne se déroule plus dans une petite ville lambda des Etats-Unis (comme chez Don Siegel) ni dans une grande ville (comme chez Kaufman), mais dans une base américaine. Cette modification permet d’apporter un élément intéressant en ce que le comportement des militaires, très stéréotypé, rend encore plus difficile le discernement de la frontière entre humains et répliques. En revanche elle illustre très mal le cœur de l’étrangeté de ce qui se déroule (le fameux « ma mère n’est plus ma mère » ; « mon voisin n’est plus mon voisin »). Et, en suivant les pas d’une famille nouvellement arrivée dans la base, Ferrara renonce à l'une des grandes forces du film de Kaufman, qui était le regard sur un groupe d’amis confrontés à l’invasion. La séquence dans l’école (où tous les enfants – sauf un – font le même dessin), est en revanche très bien vue. Il rappelle des séquences du Village des damnés de W. Rilla.
Le film ne se déroule plus dans une petite ville lambda des Etats-Unis (comme chez Don Siegel) ni dans une grande ville (comme chez Kaufman), mais dans une base américaine. Cette modification permet d’apporter un élément intéressant en ce que le comportement des militaires, très stéréotypé, rend encore plus difficile le discernement de la frontière entre humains et répliques. En revanche elle illustre très mal le cœur de l’étrangeté de ce qui se déroule (le fameux « ma mère n’est plus ma mère » ; « mon voisin n’est plus mon voisin »). Et, en suivant les pas d’une famille nouvellement arrivée dans la base, Ferrara renonce à l'une des grandes forces du film de Kaufman, qui était le regard sur un groupe d’amis confrontés à l’invasion. La séquence dans l’école (où tous les enfants – sauf un – font le même dessin), est en revanche très bien vue. Il rappelle des séquences du Village des damnés de W. Rilla.
En revanche
l’aspect « sleep no more »
est très éclipsé. Et la fin semble bien plus conventionnelle (malgré la
révélation que le jeune Andy n’est plus humain) et bien moins forte et
pessimiste que chez Kaufman.
Si le film peut
surprendre ceux qui ne connaissent pas les versions précédentes, il laissera
clairement sur leur faim ceux qui venaient découvrir une version réellement
revigorante.
Il n’en reste
pas moins que Ferrara a tout à fait raison lorsqu’il explique, dans une
interview, que ce film devrait être refait tous les ans, tant son scénario – le
terrible « sleep no more »
– s’accorde à la disparition de la substance de l’humanité (les émotions et les
rapports humains), disparition qui semble bien souvent guetter les sociétés occidentales.
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