Très beau drame
de Griffith qui abandonne ses superproductions (ses films des années 10, aux
budgets immenses et au nombre de figurants considérables) pour un drame
intimiste, à la fois simple et très touchant.
Il axe son récit
sur deux personnages qui dégagent beaucoup d’empathie (Lucy et Cheng) et les
confronte à une réalité sordide.
Lilian Gish est
remarquable de sobriété et d’innocence tendre et les scènes de violence qu’elle
subit de son père n’en sont que plus éprouvantes. Jusqu’au climax célèbre avec
le père qui défonce à coup de hache la porte du cagibi dans lequel elle se
réfugie.
Griffith, en
père fondateur de la grammaire cinématographique, joue sur le rythme du montage
qui va s'accélérant jusqu’au dénouement final, absolument tragique (un double
meurtre suivi d’un suicide) qui laisse le spectateur figé devant tant de
violence et de fureur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire