Film assez quelconque, qui est une variation sur le thème de
Rosemary’s baby de R. Polanski, mais en enlevant tout ce qui faisait le
sel de ce dernier, à savoir l’incertitude de Rosemary quant à ce bébé qu’elle
porte. Ici point d’incertitude : à l’accouchement Lenore accouche d’un
bébé-monstre qui égorge tout le monde et s’enfuit par la fenêtre. Le film,
ensuite, se résume à une course-poursuite pour rattraper le monstre tueur qui
égorge ici et là des passants ou des policiers.
Larry Cohen a le bon goût de ne pas trop montrer sa bestiole
et de se contenter d’évoquer sa présence. L’attaque du laitier par exemple est
réussie, avec d’abord du lait qui est répandu sur la chaussée, lait qui se
teinte ensuite progressivement de rouge...
Mais si le film égratigne l’American way of life (on
retrouvera la même idée, mais plus travaillée, avec Gremlins) et si le
scénario cherche à épaissir le propos avec le père qui cherche d’abord à
éliminer la chose avant de développer une sensibilité paternelle protectrice,
tout cela n’est guère convaincant et l’atmosphère du film apparaît aujourd’hui
très datée.
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