samedi 30 juin 2018

Police spéciale (The Naked Kiss de S. Fuller, 1964)




Police spéciale (1) vaut à la fois par son portrait de femme étonnant et par son style vigoureux et très marquant, asséné par Samuel Fuller. A partir d’un noir et blanc magnifique, Fuller joue avec des scènes oniriques, des angles de caméra forcés, des contrastes de lumière, des gros plans. Et il met parfaitement en scène Kelly (Constance Towers, magnifique et touchante), en la filmant tantôt aguicheuse, tantôt ange tragique, tantôt douce, tantôt forte. La scène d’ouverture est remarquable, de même que ces plans de Kelly, derrière les barreaux, déchue une nouvelle fois.



Au travers de l'histoire de Kelly, la prostituée qui se bat pour avoir une seconde chance, qui croit la tenir, puis qui doit se battre à nouveau, le film distille un moralisme un peu étonnant de la part de Fuller : la rédemption de la prostituée qui devient infirmière auprès d’enfants handicapés est un peu forcée.
Mais la puissance du style de Fuller et le portrait de cette femme qui veut redémarrer et forcer son destin sont très réussis.







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(1) : On reste perplexe, une nouvelle fois, par le titre français, tout à fait incompréhensible (et mensonger), bien loin de The Naked Kiss, titre à la fois velouté et sombre.

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