37°2 le matin, construit comme un road-trip barré, un peu bohème et accroché comme
il peut à la vie, est sans doute l’un des films français les plus marquants des années 80. Il faut
dire que le film fait résonner le style appuyé de Jean-Jacques Beineix,
avec son esthétique criarde – mais chaude –, ses effets voyants, mais aussi une
grande humanité et une folie qui débordent constamment de l’écran.
Le film doit aussi beaucoup à ses interprètes, avec bien sûr le fameux duo
Jean-Hugues Anglade et Béatrice Dalle, aux rôles devenus cultes. On peut
pourtant trouver que l’un en fait peut-être trop dans la décontraction quand
l’autre en rajoute dans l’exubérance naïve. Mais la pulsation charnelle de
l’une s’accorde parfaitement avec la désinvolture douce de l’autre et la
symbiose entre les deux personnages fonctionne parfaitement. L'amour
passionnel entre Zorg et Betty, oscillant entre la simplicité et l’excentricité, entre le tragique et le comique, emporté par la petite ritournelle musicale, fonce vers la folie et pulse à l’écran avec force.
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