Comme de
nombreux films de science-fiction de la période, Destination… Lune ! a beaucoup vieilli. Les effets spéciaux sont ce
qu’ils sont (réalisés à coups de maquettes, de décors peints, de surimpression
ou de stop-motion) mais illustrent un
voyage vers la Lune qui se veut crédible : il n’y a nul engin spatial du
futur, nul pistolet laser, mais simplement une bonne imagination à partir de ce
que la science pouvait connaître (avec l’idée d’un moteur atomique toutefois).
Bien sûr, maintenant que le programme Apollo est passé par là, cette
représentation d’un voyage lunaire semble bien exotique, mais le film donnait
aux spectateurs d’alors une prise de conscience que la chose était réalisable.
Ce
qui est étonnant, néanmoins, c’est que si le scénario s’applique avec attention à rendre
réaliste le voyage vers la Lune, il se permet des embardées d'un amateurisme surprenant qui décrédibilisent l'ensemble (notamment l’embarquement au dernier moment d’un passager qui n’y
connait rien).
On s’amuse, en
revanche, de l’importante source d’inspiration que le film a pu être pour
Hergé : ses deux fameux albums – Objectif
Lune et On a marché sur la Lune –
reprennent quantité d’idées du film (l’architecture intérieure de la fusée, les
semelles qui permettent de marcher et une multitude de détails) et même des
séquences entières (par exemple lorsque les explorateurs s’aventurent hors de la
fusée pendant le trajet).
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