Film au ton particulièrement désespérant des frères Coen, qui mettent en scène un personnage qui ne
parvient pas à percer dans le monde de la musique, qui tourne sur lui-même,
fait du sur place et, au bout du compte, n’arrive à peu près à rien.
L’habile boucle narrative (la fin ramène le personnage au tout début) exprime très bien cette errance, cette solitude et cette incapacité à avancer ou à tirer profit des errements et des impasses rencontrées. Llewyn Davis semble croire qu’une rencontre, un concert, un événement particulier pourra influer sur son destin. Comme si quelque chose allait se passer (et le spectateur y croit aussi, habitué qu’il est à ce qu’il se passe quelque chose qui change le cours normal des événements dans un film), mais assez vite le film distille cette sensation d’errements sans fin et sans attache, de désespoir profond (l’ombre d’un partenaire suicidé, une humeur voilée presque blafarde à l’image). Et l’on comprend que rien ne se fera jamais.
L’habile boucle narrative (la fin ramène le personnage au tout début) exprime très bien cette errance, cette solitude et cette incapacité à avancer ou à tirer profit des errements et des impasses rencontrées. Llewyn Davis semble croire qu’une rencontre, un concert, un événement particulier pourra influer sur son destin. Comme si quelque chose allait se passer (et le spectateur y croit aussi, habitué qu’il est à ce qu’il se passe quelque chose qui change le cours normal des événements dans un film), mais assez vite le film distille cette sensation d’errements sans fin et sans attache, de désespoir profond (l’ombre d’un partenaire suicidé, une humeur voilée presque blafarde à l’image). Et l’on comprend que rien ne se fera jamais.
L’évocation
discrète mais puissante de Bob Dylan, en fin de film, renforce cet aspect
désespérant : il y en a un autre, juste à côté, qui parvient à percer avec
la même musique folk et qui submergera tout. Mais le film des frères Coen est
un film sur l’errance et l’incapacité à avancer : le pauvre Llewyn Davis
n’arrive à rien.
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