Film d’horreur assez particulier de Rob Zombie, puisqu’il laisse de
côté les détraqués et autres psychopathes marginaux qui hantent habituellement
son univers, pour se tourner vers une histoire de sorcellerie.
Si la narration est réduite à une ligne directrice très simple (un
envoûtement progressif), Zombie s’amuse à créer, à l’image, une atmosphère
inquiétante et délirante, mélangeant les images mentales, de plus en plus
cauchemardesques, qui mordent progressivement sur la vie de Heidi, prisonnière
des sorcières.
Zombie multiplie les références et les clins d’œil (à Evil Dead de S. Raimi par exemple, puisque, dans les deux films, c’est en entendant une bande sonore – ici une musique étrange, là une psalmodie – que les maléfices se déclenchent) et on peut même voir The Lords of
Salem comme une version horrifique, électrisée et gore du Locataire de Polanski. Et, s’il abroge
le caractère complètement incertain de l’aliénation subie par le héros du Locataire, c’est que Zombie s’intéresse davantage à la
représentation de l’envoûtement qu’à l’incertitude de sa survenue.
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