Western moderne
vampirique de Kathryn Bigelow, assez peu convaincant, qui s’amuse à reprendre
certains codes du western (le ranch, Caleb qui part à cheval, le duel dans la
rue, etc.) et qui lui appose une coloration horrifique.
Les vampires du
film n’ont pas les attributs habituels du personnage (pas de crocs, pas de jeux
avec des crucifix ou des pieux) mais uniquement une propension à brûler et à
s’enflammer au soleil. Mais cela suffit à Bigelow – c’est une des qualités du
film – pour montrer combien leur vie la
nuit est complètement stoppée le jour. Leur éternité apparaît alors pour ce
qu’elle est : une addition de jours qui ne mène à rien, leur vie faisant
du surplace. Les vampires ne vieillissant pas (Homer adulte dans un corps
d’enfant, Jesse qui a participé à la Guerre de Sécession), leur vie
stationnaire se résume à cette soif de sang qui revient chaque nuit et leur
éternité est un enfer. On note aussi que ce petit groupe de vampires, coincé
dans leur état héliophobe qui constitue une fuite permanente, forme une petite
famille, famille monstrueuse et perverse, parfois sadique (on pense à la médiocre
séquence du bar).
Le film aura
sans doute du mal à convaincre le spectateur qui n’est pas grand fan du genre,
la faute, peut-être, à des personnages pénibles (le chien fou Severen en
particulier, à la méchanceté retorse caricaturale), à des scènes d’action
conventionnelles et dans le ton de l’époque et à une trame peu surprenante
(puisqu’au bout du compte la gentille love story triomphe des vilains).
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