Polar réussi de
André Berthomieu, qui nous plonge dans le Paris et les bistrots des années 50. L’intrigue,
quoique sans grande surprise, passe bien et le regard sur le
« milieu » est assez réussi. Le film bénéficie de deux grands
atouts : de très bons dialogues (de Frédéric Dard), qui donnent un rythme
que n’a pas toujours la réalisation, et une très belle interprétation, avec une
brochette d’acteurs qui reconstituent parfaitement le petit monde de Pigalle,
avec ses prostituées, ses serveurs, ses flics et ses petites frappes.
Bernard Blier a
toujours la bonhommie et le bagou qu’on lui connait, Philippe Nicaud fait très
bien le bon gars dépassé par les événements, Robert Dalban est un très bon caïd
racketteur avec Pierre Mondy en homme de main, et Maria Mauban est une jolie
danseuse de revue.
Le cinéma a ici, entre autre, la vertu de donner une image (qu’il faut assembler à beaucoup d’autres pour constituer
une peinture plus complète) de la vie de quartier de ce Paris d’il y a soixante ans.
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