Tout en conservant son esthétique
envahissante, Guy Ritchie propose une version au second degré du buddy movie
d’espionnage. En associant un Américain et un Russe, on se croirait revenu
quarante ans en arrière. Le film, alors, use et abuse de cette disparité,
multipliant les bons mots et les situations ad
hoc. Se faisant, il passe en revue toutes les scènes classiques du genre,
incluant les trahisons, les sauvetages, les retournements de situation et,
comme il se doit, les séductions, les femmes fatales, les diaboliques sbires,
les militaires bas du front, etc.
On ne trouvera rien de bien original dans ce mélange qui ne
se prend pas au sérieux mais qui est aussi très prétentieux : le style
accrocheur et exubérant de Ritchie gonfle le film comme une baudruche mais sans
lui donner de second souffle. Code UNCLE, en définitive, étrenne une énième
fois des recettes usées jusqu’à la corde
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