Cette adaptation
de l’enfance de Jeanne d’Arc (à partir de textes de Péguy) par Bruno Dumont promettait
de prendre un personnage historique et de le traiter dans un univers filmique très
caractérisé. Mais Dumont, s’il garde des éléments de son style (les plages de dunes
– dont il ne s’écarte pas –, des comédiens non professionnels), choisit un
genre (la comédie musicale) qu’il agrémente de musiques techno-pop à la mode et
d’un style de chant tout aussi à la mode. Une manière, sans doute, de mettre le
texte à l’honneur et, en jouant sur l’anachronisme et l’incongruité assumés, d’éviter
l’écueil de la gravité convenue, qui était peut-être à craindre concernant Jeanne
d’Arc.
Alors on peut
adhérer au projet, on peut apprécier les goûts de Dumont, on peut être touché par
cette façon de faire, peut-être, sans doute. Mais on peut aussi rester tout à
fait hermétique à ces chansons et à ces danses contemporaines, pénibles,
malvenues et éprouvantes à écouter.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire