Étrange film,
volontiers délirant et excessif où – principal parti-pris de départ – les
personnages ne parlent pas, se contentant de grogner, rugir, marmonner.
Le film, par
ailleurs, fait feu de tout bois et dresse un catalogue de sujets qui
constituent de grands classiques du film contestataire : l’ouvrier versus
le patron, l’injustice sociale, les attaques contre les policiers, puis,
par-dessus, viennent bientôt s’ajouter les tabous de la société, allant de
l’inceste au cannibalisme.
Claude Faraldo s’amuse
à faire régresser ses personnages dans une animalité certaine, constituant une
espèce de grotte qui devient le cœur de leur révolte. Bien sûr le film va très
loin (Themroc qui part chasser la nuit et revient avec un policier qui sera
cuit à la broche) mais, si l’on reste à demi-interloqué et à demi-amusé, le
film, un peu foutraque, n’a pas grand sens.
Piccoli, dans
une interprétation qui a quelque chose de monstrueux, éructe tant et plus, déchargeant
comme il peut sa colère qui se trouve retenue par cette incapacité de
s’exprimer.
Très typé années
70 dans ses thèmes et ses attaques un peu faciles (tout en étant outrancières),
Themroc, de ce point de vue – et
au-delà de son étrangeté – a assez mal vieilli.
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