Sans être un
grand film, Morse entrecroise avec
une certaine aisance plusieurs genres (teen
movie, film de vampires, gore), genres qui, pourtant, ne se marient pas si
facilement. Mais le film va chercher de nombreuses influences qui s’entremêlent avec
bonheur.
S’il ne semble guère
original de prime abord, le cadre exotique (la banlieue d’une petite ville de
Suède à la fois sombre et engoncée dans la neige) dépayse et signe le point de départ d'une étrangeté qui ne quitte plus le film.
La mise en scène, en jouant sans cesse de la profondeur de champ qui se réduit ou s'étire, qui cadre au plus près ou, tout au contraire, se contente de simplement évoquer, crée une tension perturbante. Et le duo de jeunes adolescents qui se
met en place a la bonne idée de ne pas sombrer dans l’amourette facile, bien au
contraire. Cette relation qui se complexifie progressivement (et où Eli se révèle ne pas être ce qu'elle semble être) est beaucoup plus
riche pour le coup, que celles des films sirupeux destinés aux teen-agers. La fin
– c’est-à-dire non seulement les dernières scènes mais plutôt là où conduit le
film – est très réussi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire