samedi 21 novembre 2020

Morse (Låt den rätte komma in de T. Alfredson, 2008)

 

Sans être un grand film, Morse entrecroise avec une certaine aisance plusieurs genres (teen movie, film de vampires, gore), genres qui, pourtant, ne se marient pas si facilement. Mais le film va chercher de nombreuses influences qui s’entremêlent avec bonheur.
S’il ne semble guère original de prime abord, le cadre exotique (la banlieue d’une petite ville de Suède à la fois sombre et engoncée dans la neige) dépayse et signe le point de départ d'une étrangeté qui ne quitte plus le film.
La mise en scène, en jouant sans cesse de la profondeur de champ qui se réduit ou s'étire, qui cadre au plus près ou, tout au contraire, se contente de simplement évoquer, crée une tension perturbante. Et le duo de jeunes adolescents qui se met en place a la bonne idée de ne pas sombrer dans l’amourette facile, bien au contraire. Cette relation qui se complexifie progressivement (et où Eli se révèle ne pas être ce qu'elle semble être) est beaucoup plus riche pour le coup, que celles des films sirupeux destinés aux teen-agers. La fin – c’est-à-dire non seulement les dernières scènes mais plutôt là où conduit le film – est très réussi.



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