Si le fameux duo Laurel et Hardy a su gérer le passage au parlant, Têtes de pioche a beaucoup vieilli (davantage, sans doute, que certains métrages muets du duo).
L’équilibre entre Laurel et Hardy est par moment incroyable (et
jusque dans le scénario puisque les deux personnages qu'ils incarnent ne peuvent vivre que quand ils sont
ensembles : séparés, l’un s’enferre dans sa tranchée et l’autre dans une
vie de couple cadenassée) mais le film lui-même, constitué d’une suite de gags plus
ou moins réussis, reste trop convenu et répétitif. Il travaille en réalité chaque situation en reprenant toujours le même motif, construit autour du regard de l'un sur l'autre (le naïf rêveur Laurel houspillé avec fracas par Hardy), mais on est loin du jeu merveilleux
de Chaplin ou des situations et du rythme de Buster Keaton.
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