Cette fable de Leo McCarey a beaucoup vieilli. On comprend
bien où le film veut en venir en suivant les tribulations de ce trop bon Sam
qui est constamment piégé par ses bons sentiments, son altruisme trop poussé et
sa bonne volonté. Et l'on sait que, comme dans toute bonne comédie, le curseur est
poussé un peu loin. Mais, malgré tout, ce personnage qui s’oublie tout à fait,
jusqu’à ne pas voir les desiderata de son épouse, jusqu’à se mettre en danger
sans se rendre compte de rien ne convainc guère. Le film joue à plein sur le ton naïf ou benêt qu’adopte
volontiers Gary Cooper, mais ce ne sont pas là ses meilleurs rôles, loin s’en
faut.
Le genre (à la fois comédie et fable moralisatrice) et le
discours du film (qui égratigne à sa façon l’American way of life) autorisent
le happy-end final, qui vient, enfin, récompenser le dévouement sans borne de
cet altruiste de Sam au cœur constamment sur la main. Mais on ressort déçu : Ce bon vieux Sam est un film de second rang de McCarey.
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