Si Le Choix de Sophie a eu une certaine résonance lors de sa sortie, le film, pourtant, est assez inégal : certaines
séquences sont un peu forcées (dans les camps notamment, à l’exception de la
scène clé, réussie), d’autres perdent le rythme. De la même manière la
distribution est inégale.
Mais, bien sûr, trônant loin au-dessus des autres
acteurs, Meryl Streep, dans un rôle difficile, est exceptionnelle. Elle livre
ici une partition où elle montre toute la richesse de sa palette, avec son
accent, sa façon de passer du rire aux larmes, de s’éteindre lorsque le passé
lui revient, d’être enjouée ou touchante, tantôt légère, tantôt un peu folle et
aux marges du monde, tantôt happée par le malheur. On ressent rarement cette
impression d’avoir un acteur très au-dessus du reste du film (qui a des
qualités, certes, mais avec trop de pathos, trop d’irrégularités, trop de longueurs).
Cela dit, le
film reste très prenant, tant l’histoire vécue par Sophie – et que l’on cerne
au fur et à mesure – est terrible.
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