Comment je suis devenu super-héros, en un sens, est assez expérimental : il tente une greffe improbable, celle de l’univers typiquement américain des super-héros avec celui de l’univers de polar français. En ce sens le film est assez réussi puisque le jeu sur les super pouvoirs passe bien, à mi-chemin de la série des X-Men – avec ces humains aux pouvoirs particuliers et des Indestructibles – avec ces super-héros en marge et sur le déclin. On regrette, en revanche, que cette greffe américaine se fasse sur des rameaux très fades : le film reprend les poncifs laborieux et conventionnels de ce que les séries télé policières françaises donnent à voir, avec ses commissariats, ses flics sans saveur, ses femmes-flics énergiques, toute une imagerie vue trop souvent. L’ensemble, alors, malgré quelques bonnes idées (et un Benoît Poelvoorde bienvenu) est assez quelconque et tire davantage du côté du téléfilm que de la puissance du cinéma.
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