jeudi 16 septembre 2021

Pauline à la plage (E. Rohmer, 1983)

 



Fidèle à son style, Rohmer promène sa caméra à travers les vacances d’été de quelques personnages, suivant leurs élucubrations, leurs rencontres, leur légèreté ou leur gravité, leurs joies et leurs déceptions. Mais, on sent bien que, derrière la petite histoire, Rohmer a une idée derrière la tête et qu’il cherche à filmer les corps, à saisir la lumière de l’été, à jouer d’une palette de couleur précise.
C’est donc plus la sensation de l’air chaud de l’été, l’éclat du soleil, les sons de bicyclettes en roue libre, la petite brise qui passe sur la peau nue que veut filmer Rohmer. Bien sûr les acteurs peuvent être horripilants – surtout par leur premier degré –, les personnages restent très creux et l’histoire un peu naïve raconte peu de choses, mais on a compris que l’essentiel est ailleurs.
Cela dit on peut ou bien trouver le film vain, ennuyeux et futile ou bien être réceptif à toutes ces sensations que Rohmer veut glisser à l’écran. Mais on peut aussi trouver que ces sensations, même lorsqu’elles sont captées et exprimées, n’enrichissent pas vraiment le film et que celui-ci a décidément bien du mal à être plus qu’une historiette de vacances racontée avec un mélange de désinvolture et de prétention.

 

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