Concentré sur
une ligne scénaristique directe et simple (un groupe de personnages hétéroclites
est jeté dans la jungle), le film de Jacques Tourneur trouve pourtant une
richesse et une épaisseur inattendue. Mais il faut dire qu’il s’arc-boute sur le
personnage de Jim Corbett, étonnant en ce qu’il est un bloc de volonté :
il a un but et rien ne l’en fera dévier, ni les dangers, ni les traitrises, ni la
jungle. Tourneur ne se penche pas beaucoup plus avant sur le personnage, mais Glenn
Ford réussit non seulement à le rendre crédible mais à lui donner une
consistance remarquable.
Et Corbett, qui fait avancer à marche forcée le groupe à travers la forêt, permet alors aux autres personnages de se déterminer. Tout est construit autour de lui, avec lui, contre lui, il charme ou repousse, il attire, on le hait.
Cette façon de jeter des personnages dans la jungle et de les faire avancer coûte que coûte est très porteuse. Buñuel, dans La Mort en ce jardin, reprendra bientôt ce motif, en lui apportant une profondeur supplémentaire.
Et Corbett, qui fait avancer à marche forcée le groupe à travers la forêt, permet alors aux autres personnages de se déterminer. Tout est construit autour de lui, avec lui, contre lui, il charme ou repousse, il attire, on le hait.
Cette façon de jeter des personnages dans la jungle et de les faire avancer coûte que coûte est très porteuse. Buñuel, dans La Mort en ce jardin, reprendra bientôt ce motif, en lui apportant une profondeur supplémentaire.
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