Robert Altman prend
plaisir à développer son habituel style « choral » dans l’ambiance
feutrée et cossue de la noblesse britannique. Son film est une somptueuse
déambulation dans un château de haute noblesse, des salons aux offices. Altman en
profite pour jouer avec les films à énigme en déroulant un mystère policier
centré autour d’un meurtre. Bien sûr ce n’est pas la résolution de l’énigme qui
l’intéresse (le meurtre arrive au deux tiers du film et l’on ne suit que très à
distance l’enquête) mais bien plutôt les entremêlements, dans cet univers
singulier, entre les intrigues des maîtres et des valets, qui se rejoignent, à
différents niveaux. Cet aspect évoque, bien entendu, La Règle du jeu, matrice sous-jacente du film dont les thèmes (la
décadence de l’aristocratie) ou les motifs (la scène de chasse par exemple)
sont repris sans cesse à l’écran. On regrette peut-être que Altman prenne
partie (ce sont les domestiques, in fine,
qui mènent la danse) au lieu de renvoyer dos à dos tout son petit monde, comme
le fait si bien Renoir pour qui les uns ne valent pas mieux que les autres.
Mais la maîtrise de Altman est extraordinaire, dans le rythme du film, dans sa beauté plastique, dans sa gestion des personnages (utilisant parfaitement une très belle distribution) ou dans sa façon de jouer avec eux (l’enquêteur par exemple, qui tient tout à la fois de Sherlock Holmes et de l’inspecteur Clouzot) et, bien sûr, dans sa facilité à boucler impeccablement son film.
Mais la maîtrise de Altman est extraordinaire, dans le rythme du film, dans sa beauté plastique, dans sa gestion des personnages (utilisant parfaitement une très belle distribution) ou dans sa façon de jouer avec eux (l’enquêteur par exemple, qui tient tout à la fois de Sherlock Holmes et de l’inspecteur Clouzot) et, bien sûr, dans sa facilité à boucler impeccablement son film.
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