Du restaurant à
la patinoire, ce court-métrage est l’un des plus brillants, des plus drôles,
des plus enlevés de Charlie Chaplin. C’est une déferlante de gags qui
s’abattent sur les serveurs, les clients, les patineurs, les gros bourgeois ou
leurs femmes empruntées, avec même un jeu de séduction (prétexte à jalousie et
humiliation) qui vient se rajouter entre les personnages. Et, toujours,
inoubliable, au cœur de ce maelstrom, le personnage de serveur joué par
Chaplin, en vis comica éternelle.
Si Chaplin n’a
pas encore défini son futur personnage de Charlot (malgré le titre français),
ce petit serveur en a déjà bien des traits communs et, surtout, la même virtuosité
de l’acteur éclate à chaque instant. Que ce soit pour retirer une chaise, frapper
un rustre, jouer avec des portes-battantes ou patiner tant et plus, Chaplin est
inimitable. On tient là un des joyaux de l’art du burlesque, un summum du
cinéma muet.
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