Le film de Michael Curtiz laisse
une impression curieuse, liée notamment au casting à la fois réussi et bancal.
C’est qu’Elizabeth d’Angleterre est campée par Bette Davis qui réussit une
partition époustouflante. Le film, à n’en pas douter, lui doit beaucoup. Le
rôle du comte d’Essex, de son côté, est tenu par ce cher Errol Flynn, tout feu
tout flamme, comme il se doit. Casting impeccable, se dit-on alors. Oui mais voilà : on voit mal, à l’écran,
le bel Errol, bourreau des cœurs, chevalier sans peur et sans reproche, tomber
amoureux de Bette Davis, volontiers enlaidie (le crâne en partie rasé, engoncée
dans des tenues ad hoc), colérique, aigrie et jalouse.
Tout cela sent un peu trop
la recette hollywoodienne. De même la fin – où
l’on se rend compte que le comte d’Essex est incapable de réfréner son
ambition – laisse circonspect.
Il faut vraiment tout le talent de Bette Davis pour tenir la narration et rendre crédible l’histoire.
Il faut vraiment tout le talent de Bette Davis pour tenir la narration et rendre crédible l’histoire.
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