Surprenant film
fantastique qui joue avec l’interprétation – par les spectateurs autant que par
les protagonistes – des agissements du chat d’abord témoin du meurtre de sa
maitresse puis acteur à part entière de la vengeance.
On est loin des réalisations habituelles de la Hammer, où le sang rouge vif glisse du cou des jeunes victimes de Dracula. Ici John Gilling fait jouer à plein les ressorts du fantastique et il construit une
ambiance étrange qui met à l’aise, avec certaines séquences étonnantes de
modernité, comme lorsque le majordome court après le chat dans les marais. On notera aussi les étonnants
plans subjectifs glissés dans d'audacieux champ-contre-champ où le spectateur prend la place du chat.
Plus classiquement le film est empli de personnages
profondément immoraux et il n’y a guère que Beth qui, tout au contraire, est la
gentillesse même. Et, bien sûr, tournant autour des personnages, rôdant dans la maison, apparaissant et disparaissant sans cesse, ce chat, tantôt doux et ronronnant, tantôt
bras armé, semble-t-il, de sa maitresse assassinée.
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