jeudi 25 août 2022

Le Hussard sur le toit (J.- P. Rappeneau, 1995)

 



Après le triomphe de Cyrano, Jean-Paul Rappeneau adapte Giono et plonge à nouveau dans le film d’époque en costumes. Las, bien loin de la verve de Cyrano, malgré son application, malgré sa volonté de réalisme (les séquences dans les villages, dans les centres de quarantaines), il manque au Hussard sur le toit un souffle épique, quelque chose qui sorte de l’écran et emporte le spectateur.
Malgré de bonnes séquences et quelques bons jeux visuels (la très belle ellipse finale qui démarre sur le gros plan du regard d’Angelo lorsqu’il voit accourir le mari de Pauline), tout cela manque de saveur. La faute à une réalisation qui manque de force et, surtout, à des acteurs trop quelconques, depuis Olivier Martinez peu convaincant (il dit ses tirades parfois comme au théâtre) jusqu’à Juliette Binoche tout à fait insipide, en passant par Jean Yanne qui est étonnamment mauvais dans ce film. Sa composition contraste même violemment avec celle, très bonne pour le coup, de Pierre Arditi (mais qui n’est présent que dans un petit rôle) : les deux personnages ne peuvent, en fait faire partie du même film, ou disons que leur cohabitation, dans un même film, montre que quelque chose cloche, que le ton n’y est pas.

On notera aussi le court passage – amusant et génial – de l’ami Depardieu, qui n’est même pas crédité au générique.

 


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