Si L’Exorciste peut s’enorgueillir d’un succès colossal et d’être
aujourd’hui une des grandes références du genre, il est pourtant assez loin,
dans son traitement et dans ses choix, des standards habituels. C’est que William
Friedkin prend son temps et s’attache à créer une atmosphère en même temps
qu’il développe ses personnages.
Il ouvre ainsi le film autour avec le prêtre exorciste, dans une séquence qui mettra beaucoup de temps avant d’être resituée par le spectateur. De même, il passe du temps au côté du père Karras : on le voit visitant sa mère malade et, là aussi, ce sont autant de jalons qui seront réutilisées plus tard, notamment dans des images mentales très réussies. Cette construction qui s’assemble peu à peu impose un rythme paradoxalement assez lent et le film hormis le climax final, délivre ses images chocs avec parcimonie. D’autant plus que les séquences d’horreur qui touchent toujours plus la petite Regan sont souvent interrompues rapidement par des cuts brusques.
Le film, alors, trouve son efficacité dans cette atmosphère étrange autant que dans les courtes scènes chocs où la petite Regan est de plus en plus envahie par le démon. Le genre du film d’horreur, bien souvent, oubliera cette vertu de (relative) sobriété pour accumuler en plein cadre et jusqu’à plus soif des séquences d’horreur. Le film bénéficie aussi du charisme un peu étrange mais pénétrant de Jason Miller avant que Max Von Sydow n’apparaisse, dans la lumière du réverbère, sur le pas de la porte, dans une image tout droit sortie de La Nuit du chasseur.
La séquence de l’exorcisme en elle-même est très spectaculaire avec cette lutte des deux prêtres contre le démon qui se débat. Et le fameux moment où Regan se soulève du lit en lévitation alors que les deux prêtres continuent de psalmodier est particulièrement saisissante et envoutante.
Il ouvre ainsi le film autour avec le prêtre exorciste, dans une séquence qui mettra beaucoup de temps avant d’être resituée par le spectateur. De même, il passe du temps au côté du père Karras : on le voit visitant sa mère malade et, là aussi, ce sont autant de jalons qui seront réutilisées plus tard, notamment dans des images mentales très réussies. Cette construction qui s’assemble peu à peu impose un rythme paradoxalement assez lent et le film hormis le climax final, délivre ses images chocs avec parcimonie. D’autant plus que les séquences d’horreur qui touchent toujours plus la petite Regan sont souvent interrompues rapidement par des cuts brusques.
Le film, alors, trouve son efficacité dans cette atmosphère étrange autant que dans les courtes scènes chocs où la petite Regan est de plus en plus envahie par le démon. Le genre du film d’horreur, bien souvent, oubliera cette vertu de (relative) sobriété pour accumuler en plein cadre et jusqu’à plus soif des séquences d’horreur. Le film bénéficie aussi du charisme un peu étrange mais pénétrant de Jason Miller avant que Max Von Sydow n’apparaisse, dans la lumière du réverbère, sur le pas de la porte, dans une image tout droit sortie de La Nuit du chasseur.
La séquence de l’exorcisme en elle-même est très spectaculaire avec cette lutte des deux prêtres contre le démon qui se débat. Et le fameux moment où Regan se soulève du lit en lévitation alors que les deux prêtres continuent de psalmodier est particulièrement saisissante et envoutante.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire