vendredi 12 août 2022

Le Comte de Monte-Cristo (R. Vernay, 1943)

 



Intéressante adaptation du fabuleux roman de Dumas (autant Les Misérables a été adapté plusieurs fois, autant le roman de Dumas se fait rare sur les écrans). Le film est découpé en deux parties ce qui est bien un minimum pour rendre compte un peu de l’enchevêtrement de l’intrigue de Dumas.
Le film est assez foisonnant (moins, bien entendu, que le roman !) mais les interprètes (qui sont toujours ce que l’on guette quand il s’agit d’interpréter des personnages qui ont envahi la culture populaire) sont inégaux. Pierre Richard-Wilm campe un Dantès/Monte-Cristo convaincant – même s’il est meilleur en Monte-Cristo –, Alexandre Rignault est un très bon Caderousse, Marcel Herrand un Bertuccio parfait tandis qu’Henri Bosco déçoit en Morcef et que Michèle Alfa est quelconque en Mercedes.


On retiendra deux graves fautes scénaristiques qui viennent ternir l’ensemble : la première est la disparition pure et simple de Danglars (ce qui est quand même une sacrée lacune !) et, corollaire de cette première faute, une seconde, plus grave encore : Dantès, finalement n’épargne personne (puisque c’est à Danglars qu’il pardonne finalement dans le roman). Dès lors c'est la signification même de cette histoire de vengeance qui est modifiée, puisqu’il ne reste que le glaive de la justice porté par Dantès, et non pas le pardon.





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