mardi 16 août 2022

Steack (Q. Dupieux, 2007)


 



Dans ce qui est son second long-métrage, Quentin Dupieux – qui n’exprime pas encore sa volonté de passer à l’absurde jusqu’à éclater la narration – joue surtout à mettre en scène le duo de comiques (faiblard) Eric et Ramzy. Il y a quelques bonnes scènes mais rien de très fringant et l'ensemble est loufoque et manque de finesse, même si l’on se gardera de donner une signification à tout cela. C'est d'ailleurs un des défauts récurrents de Dupieux : son film tourne un peu à vide et ne mène nulle part.
Dupieux épingle l’Amérique, les codes des bandes de jeunes, le culte de l’apparence, le monde ancien et le monde moderne, si l’on veut. Ce côté foutraque lui va bien même s’il pâtit de la présence des deux comiques qui sont de piètres acteurs et qui manquent aussi cruellement de puissance comique. C’est ce qui est curieux dans leur célébrité : aucune vis comique, aucune épaisseur de jeu – on est très loin d’un Benoît Poelvoorde par exemple ou même d'un François Damiens.


 

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