Film très
quelconque de Ruben Östlund, à peine sauvé par quelques séquences ou images
presque burlesques. La séquence d’introduction (avec le casting de mannequins)
est réussie et prometteuse mais, ensuite, le film n’a guère d’intérêt, perdu
entre des blablateries de couples, des regards conventionnels sur la hiérarchie
des classes ou la robinsonnade ridicule, mâtinée de matriarcat. Tout cela est
sans saveur et sans originalité, se perd dans une dénonciation tous azimuts et, hormis
une ou deux images (le Nutella livré en hors-bord, le capitaine haut en couleur
ou le dîner de gala qui finit avec des relents de La Grande Bouffe), on oublie vite ce Sans filtre sans intérêt.
Il y a longtemps que le Festival de Cannes a perdu toute crédibilité, mais, une nouvelle fois, il délivre sa prestigieuse récompense à un film de second rang, auquel on se demande ce que le jury a bien pu trouver.
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