Dans
la série de ses adaptations de Edgar Allan Poe, Roger Corman surprend avec cet
opus qui est beaucoup plus comique que les autres et qui, en réalité, ne se
relie à l’auteur américain que par la première séquence – celle de l’arrivée du
corbeau – où le poème à l’origine du film est quelque peu mis en image. Le
reste du film – que l’on peut résumer à un duel entre magiciens dans l’ambiance
typique des adaptations de Poe par Corman – est quant à lui détaché de toute
référence à Poe.
La distribution est admirable (Vincent Price, Boris
Karloff, Peter Lorre et même, pour l’anecdote – car rien dans son jeu ne laisse
présager l’immense acteur qu’il sera –, Jack Nicholson) mais elle tourne un peu
à vide. Tout ce petit monde cabotine, il n’y a que Karloff qui est très
au-dessus des autres en campant remarquablement Scarabus.
Mais l’on s’amuse des matte-painting grossiers, des
effets spéciaux incongrus qui renvoient à la science-fiction et, finalement, de
ce ton de comédie qui incite à l’indulgence.
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