Alors
en plein succès (le film vient juste après Léon et Le Cinquième élément),
Luc Besson propose sa vision très hollywoodienne de Jeanne d’Arc. Mais, au-delà
de ce traitement à grand spectacle, les mauvaises habitudes de Besson et le
rôle principal bien décevant viennent foudroyer le film.
Il faut dire que Milla Jovovich est une actrice beaucoup trop limitée, bien incapable de tenir un tel rôle. Très fade, sans intériorité, elle est bien loin de dégager une passion et un magnétisme à même d’incarner ce que Jeanne d’Arc – personnage habité s’il en est – est dans la mémoire collective et ce qu’elle peut représenter à l’écran.
Et si, derrière l’actrice principale, le casting se veut riche et si plusieurs rôles sont bien tenus (John Malkovich, par exemple, est très bien en Charles VII et il rappelle à notre mémoire la composition de Richard Widmark dans le film de Preminger) d’autres jeux d’acteurs sont problématiques par leur outrance (Vincent Cassel, Tchéky Karyo, etc.). Mais, plus que les acteurs, c’est ce que fait Besson des personnages qui pose problème, comme souvent chez lui : dans des films qui se veulent des drames et qui n’ont pas de dimension comique, il met des personnages qu’il traite en caricatures et dans lesquels il ne croit pas vraiment. Et l’on se retrouve alors avec un mélange (qui ne peut pas fonctionner) de personnages sérieux et construits au premier degré avec d’autres qui sont des personnages de comédie, traités au second degré.
Ce déséquilibre, très présent chez Luc Besson, en particulier dans les films des années quatre-vingt dix, brise toute tentative de produire une émotion, car comment croire en la sincérité et au réalisme de certains personnages réalistes quand ils en croisent d’autres superficiels, stéréotypés ou symboliques ?
Il faut dire que Milla Jovovich est une actrice beaucoup trop limitée, bien incapable de tenir un tel rôle. Très fade, sans intériorité, elle est bien loin de dégager une passion et un magnétisme à même d’incarner ce que Jeanne d’Arc – personnage habité s’il en est – est dans la mémoire collective et ce qu’elle peut représenter à l’écran.
Et si, derrière l’actrice principale, le casting se veut riche et si plusieurs rôles sont bien tenus (John Malkovich, par exemple, est très bien en Charles VII et il rappelle à notre mémoire la composition de Richard Widmark dans le film de Preminger) d’autres jeux d’acteurs sont problématiques par leur outrance (Vincent Cassel, Tchéky Karyo, etc.). Mais, plus que les acteurs, c’est ce que fait Besson des personnages qui pose problème, comme souvent chez lui : dans des films qui se veulent des drames et qui n’ont pas de dimension comique, il met des personnages qu’il traite en caricatures et dans lesquels il ne croit pas vraiment. Et l’on se retrouve alors avec un mélange (qui ne peut pas fonctionner) de personnages sérieux et construits au premier degré avec d’autres qui sont des personnages de comédie, traités au second degré.
Ce déséquilibre, très présent chez Luc Besson, en particulier dans les films des années quatre-vingt dix, brise toute tentative de produire une émotion, car comment croire en la sincérité et au réalisme de certains personnages réalistes quand ils en croisent d’autres superficiels, stéréotypés ou symboliques ?
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