Adaptation appliquée mais assez fade du roman de Balzac, le film de Xavier Giannoli laisse de côté – forcément – de nombreux fils de l’immense toile tissée par l’écrivain. Il n’en reste qu’un regard un peu simple et facile des espoirs et désespoirs de Lucien, attiré puis brûlé par Paris sur fond de presse à scandale que le film ne ménage pas.
L’interprétation est réussie, malgré un Benjamin Voisin en Lucien de Rubempré un peu terne – surtout dans la première partie – mais avec des seconds rôles bien tenus (le casting se veut un point fort du film, avec Vincent Lacoste, Xavier Dolan, Depardieu, etc.).
L’interprétation est réussie, malgré un Benjamin Voisin en Lucien de Rubempré un peu terne – surtout dans la première partie – mais avec des seconds rôles bien tenus (le casting se veut un point fort du film, avec Vincent Lacoste, Xavier Dolan, Depardieu, etc.).
En
revanche, en filmant ce Paris du XVIIIème siècle, le film peine à sortir de son
cadre spatio-temporel. On sent combien, chez Balzac, toutes les situations,
tous les sentiments, toutes les aspirations, toutes les relations entre chacun des
personnages ont une valeur universelle, et qu’il s’agit bien de tous les hommes et en
tous lieux. Chez Giannoli, en revanche, on ne sort guère du XVIIIème siècle
parisien, on ne sent pas cette universalité. On voit bien que les attaques
contre la presse ont des résonances modernes mais, pour le reste (c’est-à-dire
l’essentiel), on reste confiné loin de notre monde. Alors que la finesse de
Balzac, elle, garde une acuité éternelle.
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