Drame
aux allures de thriller, La Maison rouge est d’abord captivant – notamment lorsque
Nath se perd dans les bois dans une séquence qui annonce les grands classiques
des films d’horreur qui viendront des décennies plus tard – mais le film reste
assez vite figé par un scénario un peu répétitif et trop conventionnel.
Bien
que Delmer Daves joue beaucoup sur la nuit, sur les ombres, sur les noirs qui
envahissent l’image et sur une certaine incertitude fantastique, le film,
finalement, peine à créer une ambiance alors même que, à tout point de
vue (scénaristique, psychologique, visuel), il n’aspirait qu’à cela.
Derrière Edward
G. Robinson, les acteurs sont très fades. Mais Robinson lui-même est assez mal utilisé, le scénario rendant son personnage trop
étriqué : il est d’abord affable puis sujet d’une réminiscence en soi
intéressante mais trop caricaturale.
L’image
finale, avec la voiture prise dans la boue (motif que l’on retrouvera dans Psychose) est néanmoins très réussie.
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