samedi 16 mars 2024

Les Cruels (I crudeli de S. Corbucci, 1967)

 



Dans ce western spaghetti de bonne facture (ce qui n’est pas si courant), Sergio Corbucci, après son légendaire Django, trimballe à nouveau un cercueil dans l’Ouest américain, sur fond de réconciliation à la fin de la guerre de Sécession.
Il s’ingénie à faire subir à son petit groupe de personnages un parcours qui n’en finit pas : l’armée, le shérif, le prêtre, l’enterrement, les bandits, les Indiens, tout y passe pour venir contrecarrer l’ambitieux projet du colonel Jonas.

Il faut dire que ce colonel (impeccable Joseph Cotten), père de famille qui mène le groupe, s’accroche à un idéal auquel il croit jusqu’au bout. Et s’il est sans pitié pour qui se met en travers de sa route, c’est là un personnage rare dans ces westerns sans foi ni loi où l’immoralité, la cupidité et le cynisme raflent le plus souvent la mise. Ici Jonas est de bonne foi et reste intransigeant, quand bien même son combat est vain (voler de l’or pour réarmer le Sud et repartir au combat).




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