Blindman, le justicier aveugle (F. Balbi, 1971)

 

Western italien ambitieux qui a le mérite de croire au genre au moment où les graines du déclin sont semées. En effet, au moment où le western spaghetti commence à se perdre dans la parodie qui lui sera fatale (à la suite du succès de Trinita), Ferdinando Balbi, bien aidé par l’acteur-producteur Tony Anthony, réalise un film très dur, baroque, sans aucun humour et où les femmes – en plus des hommes – sont violemment maltraitées. Si la réalisation est typique du genre – et ne séduira donc sans doute que les amateurs –, le film, par ses séquences chocs qui se succèdent, joue de l’excès en permanence. Il confine même au fantastique – ce qui est une vraie originalité pour le genre – puisque son héros aveugle n’en tire pas moins avec virtuosité.

On notera la présence de Ringo Star, échappé des Beatles.