lundi 25 mars 2024

On l'appelle Trinita (Lo chiamavano Trinità... de E. Barboni, 1970)





Ce western spaghetti tout à fait quelconque – et même assez pénible à suivre – a pourtant, de par son énorme succès, engendré toute une série de films aussi pénibles les uns que les autres.
En ne se contentant plus de l’humour et du second degré inhérents au genre (humour souvent traité par la mise en scène, le montage ou quelques réparties), mais en dérivant carrément vers la farce et le burlesque, On l’appelle Trinita emmène le western spaghetti vers la parodie. Les scènes classiques du genre sont ainsi détournées (on ne se bat plus avec des colts mais à coups de poings ; la virtuosité de Trinita avec son colt confine au surnaturel) mais, le western spaghetti étant déjà un second degré par rapport au western matriciel américain, il s’agit ici d’un troisième degré, bien fatigant à suivre et immédiatement lassant.
Le film lance le fameux duo Terence Hill et Bud Spencer dont le succès sera bientôt colossal mais qui va cantonner le genre au cinéma d’exploitation.
Alors, fort de son grand succès, ce filon de la parodie (on parle à son propos de « westerns fayots », notamment en référence à la première séquence du film) sera exploité jusqu’à l’épuisement et participera largement à l’enterrement du genre, quelques dix ans plus tard.




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