Après
une première moitié très décevante et peu intéressante, Merci la vie, brusquement, part dans tous les sens et devient
joyeusement frappadingue sur le dernier tiers du film. On retrouve alors, après
ce démarrage morne et poussif (comme si la machine parfois
si parfaitement huilée du réalisateur patinait et tournait à vide), toute la
verve de Bertrand Blier, sa manière de faire volontiers absurde, faisant feu de
tout bois, sans se prendre au sérieux, égratignant son époque (le SIDA) ou
jonglant avec l’histoire (la guerre contre les Allemands, entre résistance et
déportation), jouant avec le cinéma lui-même (avec la mise en abyme répétée et
souvent drolatique), brisant sans cesse le quatrième mur, emboîtant les
séquences les unes dans les autres et jouant de champ-contrechamps excentriques. Le ton joyeux et décalé marche très bien
avec le montage qui ne cesse de casser la narration dans tous les sens.
Il est bien dommage que Merci la vie soit si inégal, mais enfin, on reste sur un dernier long moment savoureux et détonnant et, vu le début du film, d’autant plus surprenant qu’il était inespéré.
Il est bien dommage que Merci la vie soit si inégal, mais enfin, on reste sur un dernier long moment savoureux et détonnant et, vu le début du film, d’autant plus surprenant qu’il était inespéré.
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