Après
la grande réussite de Milan calibre 9,
Fernando Di Leo enchaîne et retrouve l’univers gris, urbain et violent de la
mafia. Sans être aussi percutant et sec que le film précédent – on regrette
quelques longueurs et quelques facilités –, L’Empire
du crime reste efficace.
Il s’appuie sur un personnage intéressant qui change du tout au tout au fur et à mesure du film. Traqué par les tueurs de la mafia, le petit maquereau sans importance Lucas Canali s’affermit peu à peu puis, devant le massacre de sa famille qui a lieu sous ses yeux, devient une boule de colère inarrêtable. Le film érige d’ailleurs en climax ce massacre suivi d’une longue course-poursuite, filmée de façon très expressive à coup de gros plans sur le visage de Canali qui passe du choc de la douleur à la violence de la colère. Mario Adolf, avec son visage étrange et très expressif, tient très bien ce rôle qui commence dans un registre de pure comédie pour se terminer dans une vengeance sanglante. Les deux tueurs américains lancés à ses trousses (Henry Silva et l’immense Woody Strode), sous-utilisés et finalement assez peu présents, ont sans doute inspiré Tarantino (grand amateur du film) pour le célèbre binôme de gangsters de Pulp Fiction.
On notera aussi la dimension politique du film : les deux tueurs sont dépêchés par la branche américaine de la mafia avec pour mission de bien faire comprendre au parrain local qui domine et qui doit s’exécuter. On peut certainement lire à travers cette relation de domination une métaphore de la politique américaine vis-à-vis de l’Italie. L'autre titre français – Passeport pour deux tueurs – insiste davantage (avec raison) sur cet aspect du film.
Il s’appuie sur un personnage intéressant qui change du tout au tout au fur et à mesure du film. Traqué par les tueurs de la mafia, le petit maquereau sans importance Lucas Canali s’affermit peu à peu puis, devant le massacre de sa famille qui a lieu sous ses yeux, devient une boule de colère inarrêtable. Le film érige d’ailleurs en climax ce massacre suivi d’une longue course-poursuite, filmée de façon très expressive à coup de gros plans sur le visage de Canali qui passe du choc de la douleur à la violence de la colère. Mario Adolf, avec son visage étrange et très expressif, tient très bien ce rôle qui commence dans un registre de pure comédie pour se terminer dans une vengeance sanglante. Les deux tueurs américains lancés à ses trousses (Henry Silva et l’immense Woody Strode), sous-utilisés et finalement assez peu présents, ont sans doute inspiré Tarantino (grand amateur du film) pour le célèbre binôme de gangsters de Pulp Fiction.
On notera aussi la dimension politique du film : les deux tueurs sont dépêchés par la branche américaine de la mafia avec pour mission de bien faire comprendre au parrain local qui domine et qui doit s’exécuter. On peut certainement lire à travers cette relation de domination une métaphore de la politique américaine vis-à-vis de l’Italie. L'autre titre français – Passeport pour deux tueurs – insiste davantage (avec raison) sur cet aspect du film.
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