lundi 19 février 2024

Micmacs à tire-larigot (J.- P. Jeunet, 2009)





Cette comédie de Jean-Pierre Jeunet recueillera sans doute des avis tranchés : il faut dire que, film après film, celui-ci confirme son style et s’y cantonne. On a donc droit ici à un montage vif, à des personnages burlesques et hauts en couleur, à un récit qui ne s’embarrasse pas de fioritures et qui avance, le tout dans une ambiance qui fait la part belle au rétro et aux belles années du passé, baignant dans une lumière sépia qui envahit l’écran. L’ambiance steampunk de La Cité des enfants perdus laisse ici place à une décoration très typée récupération, entre brocante et ferraillerie.
On trouvera néanmoins le propos bien vide. Il n’y a pas une once de crédibilité dans cette histoire qui certes ne se prend pas au sérieux, mais qui dénonce en passant l’industrie des armements, de manière un peu facile et très vite moralisante, c’est un peu dommage (les méchants, même dans les comédies, sont toujours des grands patrons, d'autant plus qu'ici ils vendent des obus).
Mais l’on préfère ce ton léger aux variations de ton mal senties du film précédent de Jeunet, Un long dimanche de fiançailles, où les deux registres dramatiques et comiques ne se mariaient pas du tout. Jeunet ne sait pas filmer sérieusement : il a bien raison de rester dans la comédie.

 


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