L’idée
est toujours bonne de proposer une suite où l’on retrouve un personnage quelques
années plus tard. Surtout que l’on avait découvert Stella du haut de ses onze
ans en sixième, la voilà maintenant en terminale. On peut imaginer voire
illustrées deux étapes clefs d’une vie : en quelque sorte le passage de l’enfance
à l’adolescence dans un premier temps, le passage de l’adolescence à celui de l'âge adulte dans un second.
Mais,
d’emblée, le film se fracasse sur le casting : de n’avoir pu conserver sa
jeune actrice pour la montrer huit ans plus tard fait s’effondrer une bonne
part de l’idée. Un peu comme si Truffaut avait dû changer d’acteur après Les Quatre Cents Coups. Et l’on sait combien la saga Doisnel est
ontologiquement indissociable de Jean-Pierre Léaud. Ici la jeune Léora Barbara cède
donc le rôle, de même – dans une moindre mesure mais cela est tout aussi frustrant – que Karole Rocher, qui jouait la mère.
Cela
dit, Sylvie Verheyde n’a pas grand-chose à dire : la première séquence
montre Stella en vacances en Italie entre copines, la dernière séquence la
montrant, l’année scolaire finie, exactement dans la même situation, accrochée
derrière un bel italien sur une Vespa, comme si, entre-temps, rien ne s’était
passé. Pour illustrer une année clef on repassera : quelques frustrations
(la réalisatrice rejouant à distance le jeu social du bistrot), quelques amours,
de la danse, rien de très passionnant et une boucle qui se boucle au bord d’un
lac. Finalement il ne s’est pas passé grand-chose dans cette année de la vie de
Stella.
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