samedi 25 janvier 2025

Boogie Nights (P. T. Anderson, 1997)

 



Paul Thomas Anderson, pour son deuxième film, trouve ici une maturité qui ne le quittera plus guère et qui marquera désormais toute sa filmographie.
Avec un brio évident, il développe son film en deux parties et à la première, plus légère, lardée d’humour et au rythme enlevé, répond une seconde en forme de déchéance, beaucoup plus dure, où Eddie sombre peu à peu. L’étonnante famille formée autour de ces tournages de films porno explose et il ne reste qu’un contre-champ glauque où les individus se perdent.
Au-delà de certaines séquences magistrales (le suicide de Little Bill), c’est cet équilibre du film, malgré cette rupture de ton et de rythme, qui signe la virtuosité d’Anderson. Elle lui permet de réaliser des films parfois très longs, aux allures de saga ou d’errance, avec une facilité étonnante.
Mark Wahlberg, souvent bien terne, est ici très convaincant, et les nombreux acteurs qui l’entourent (Burt Reynolds, Julianne Moore, William H. Macy, Philip Seymour Hofman…) campent des personnages hauts en couleurs, donnant à l’ensemble une truculence réjouissante.


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