Réalisation très expérimentale de
Abbas Kiarostami qui renvoie à Ten, tourné X année splus tôt et qui jouait déjà de plans fixes. Ici les « cadres » proposés sont de longs plans muets – mais où la sonorisation est essentielle –, comme autant de photos ou de tableaux (en commençant par Les
Chasseurs dans la neige de Bruegel) et qui s'animent doucement.
L’ensemble est poétique, lent, doux,
parfois très beau, parfois davantage incongru, comme un moment saisi ou que le
réalisateur, sensible à la douceur des choses, imagine. Tous ces plans fixes
sont, malgré leur animation, comme des natures mortes qui renvoient, à la
contemplation, à la peinture, à la poésie autant qu’à Ozu.
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