
Approchant de la soixantaine et
après plus de trente ans derrière la caméra, Ettore Scola propose avec Splendor un film hommage au cinéma – cinéma
en tant qu’œuvre et en tant que milieu de rencontre entre spectateurs et films
– avec cette évocation un peu triste et nostalgique d’une salle qui, après tant
d’années, va fermer.
Si les flash-backs ne sont pas
toujours très harmonieux, le film distille en revanche une réelle nostalgie du
cinéma d’avant et il cite une multitude de films, depuis Les Fraises sauvages à La Nuit américaine en passant par La
Grande Guerre avec, au cœur de ces évocations, La Vie est belle, dont la fameuse séquence montrée (James Stewart
courant fou de joie dans la neige) participera du miracle final, dans une très
jolie scène.
Il est difficile de ne pas penser
à Cinéma Paradiso, sorti l’année précédente,
et qui joue aussi de la même nostalgie. Et, même si le film de Tornatore n’est
pas sans défaut, on se souvient de sa fameuse dernière séquence – avec les
baisers collés bout à bout. Il est saisissant de voir combien deux films sur le
même thème mais jouant d’une approche un peu différente finissent, l’un et
l’autre, par une irruption puissante du cinéma face aux personnages, comme
autant de miracles (les baisers coupés enfin dévoilés pour l’un ; les
spectateurs qui affluent sous la neige chez l’autre).
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