Film surprenant
de David Fincher, dont on pouvait attendre, face à un pitch annonçant la
poursuite d’un serial-killer qu’il mette en avant le serial-killer, avec ses
effets de manche racoleurs habituels. Mais rien de tout cela ici : Fincher
a remisé ses manières aguicheuses pour un film étonnamment sobre, calme, lent,
concentré davantage sur le travail d’enquête qui tourne en rond, avec les
enquêteurs et les journalistes qui s’interrogent et pataugent.
On a bien une
petite complaisance dans les meurtres (Fincher ne pouvait pas se retenir tout à
fait) mais pour le reste la sobriété et l’accroche au réel sont de mise
(l’enquête est basée sur deux romans eux-mêmes inspirés du fait divers réel).
La durée inhabituelle du film (2h40) répond à la durée très longue de l’enquête et Fincher, à coup d’ellipses temporelles, montre le travail journalistique qui vient polluer l’enquête, les fausses pistes longuement suivies pour rien, les soupçons que l’on ne parvient pas à transformer en preuves, etc. Et l’on voit peu à peu combien tous s’épuisent et se consument, tour à tour, dans cette recherche vaine qui les obnubile.
La durée inhabituelle du film (2h40) répond à la durée très longue de l’enquête et Fincher, à coup d’ellipses temporelles, montre le travail journalistique qui vient polluer l’enquête, les fausses pistes longuement suivies pour rien, les soupçons que l’on ne parvient pas à transformer en preuves, etc. Et l’on voit peu à peu combien tous s’épuisent et se consument, tour à tour, dans cette recherche vaine qui les obnubile.
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