mardi 11 décembre 2012

L'Ami américain (Der Amerikanische Freund de W. Wenders, 1977)




Étrange film, à la croisée des chemins : Wim Wenders prend comme matériel un polar américain et le filme avec sa patte européenne de « film d’auteur ». Il réussit ainsi à rendre hommage au polar tout en s’écartant considérablement des canons du genre.



Wenders y met son style contemplatif, construisant le film comme une errance étrange, une déambulation un peu sombre et désespérée, avec la mort en toile de fond. L’atmosphère porte l’oppression de la jungle urbaine, avec des contours indéfinis, des couleurs tantôt ternes et grises, tantôt rehaussées mais cauchemardesques. Et le piège en forme de toile d’araignée qui se referme peu à peu sur Jonathan (Bruno Ganz) – dont il ne s’extraira que grâce au cow-boy étrange qu’est Tom Ripley (Dennis Hopper) –, semble n’être qu’une expression parmi d’autre de la douleur sombre et solitaire qui envahit le film.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire