Amusante comédie
romantique de George Cukor, au casting prestigieux (c’est la seule affiche que
se partagent Cary Grant et James Stewart) et qui s’amuse à faire craquer le
vernis brillant de la haute société américaine.
Lorgnant du côté
de la comédie sophistiquée (autour du ressort du remariage) plus que de la
screwball comedy pure (malgré Cary Grant qui s’y prête aisément, mais le rythme
du film n’est pas du tout le même), Cukor reprend une recette déjà aperçue dans
Les Invités de huit heures, par exemple,
où il peignait déjà les mœurs et les travers aristocratiques.
Le récit s’appuie
sur un personnage écrit sur mesure pour Katharin Hepburn dont la posture froide
et cassante (et toujours un peu outrancière) passe très bien ici. L’enjeu du
film étant dans le craquèlement de la carapace du personnage, à la fois sous
les coups de butoir ironique de son ex-mari Dexter (Cary Grant) et des quiproquos
liés au journaliste Macaulay (James Stewart). Chaque acteur, en fait, est dans
son registre favori, ce qui contribue sans doute à la fluidité de l’ensemble,
malgré le trait forcé de chacun des personnages.
Cukor joue avec
les ressorts habituels du genre : jeux de séduction et luttes amoureuses,
entremêlés ici avec une lutte des classes, entre la haute société et les journalistes
venus incognito. On se chamaille, on s’embrasse, on se bat, on se supporte, etc.
Le tout dans un élan comique incessant, avec des dialogues cinglants, des
situations très drôles et des connotations sexuelles étonnantes.
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